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Mathilde Boileau

LES 10 % RESTANTS OU QU'EST-CE-QUE JE VAIS FAIRE DE MA VIE ?


J'ai fini de faire le tour de moi-même.

RETOUR À LA MAISON

Le 06 avril dernier dans un trajet mentalement mouvementé entre La Tuque et Montréal, je prenais la décision de rentrer à la maison. Choix du cœur et de la raison. En l’espace de 2 h 30 de route, je réalisais que j’avais bel et bien terminé de faire le tour de moi-même. J’avais parcouru 7 pays, croisé des milliers de personnes, vécu des moments inoubliables et j’avais retrouvé la plus agréable de toutes les sensations : la sérénité.

Je savais que désormais, quoi qu’il puisse arriver, je ne retomberai pas dans la dépression burnoutique psychosomatique du mal-être profond. J’ai bien compris la leçon. En voyageant, j’ai grandi, j’ai muri aussi. J’ai appris à comprendre mon corps et à mieux l’écouter. Je savais que j’avais besoin de partir. Je ne savais pas vraiment pourquoi. 90 % du temps c’était jouissif, les 10 % restants c’est ma tête qui me hurlait : “mais qu’est-ce-que tu vas faire de ta vie, putain ?”


TCHAO BYE BYE

Mon périple s’est déroulé en plusieurs étapes car je ne suis pas de ceux qui peuvent partir loin de tout et de tout le monde trop longtemps. J’avais besoin de venir me ressourcer à la maison et de retrouver mes amis, ma famille et mon chat. J’avais besoin de revoir la mer. J’avais très peur de voyager pour fuir, alors j’ai fait tout l’inverse. Je suis revenue aussi souvent que possible pour checker la case départ.


Chaque pays où j’ai séjourné a éclairé mon chemin. Chaque périple a été un enseignement en accéléré :

Tous les chemins mènent à Rome : le lâcher-prise.

Go to Morroco : la folie et la décontraction

Cuba : la vie à deux

Canada : apprendre à s’aimer pour être soi-même partout

Un court résumé de toutes les belles choses que ces pays m’ont apporté.


ALORS QU'EST-CE-QUE JE VAIS FAIRE DE MA VIE ?

J’ai un plan. Je vous garantis pas que je vais le suivre à la lettre mais ça ressemblera drôlement au résultat final. Déjà, comme certains le savent, j’ai occupé pendant cinq ans un poste à responsabilités dans un magasin tenu par mon père. J’avais reçu énormément de soutien de sa part. J’avais d’excellentes conditions pour travailler mais je ne me suis jamais sentie à ma place. Car je n’étais pas à ma place. Le salaire, le soutien familial et les promesses d’évolution ne suffisaient plus. J’étais malheureuse du plus profond de mon être et complètement incapable de me l’avouer. Le burnout est venu casser ce cercle vicieux. Je suis l’exemple type de la fille qui s’est mis la pression toute seule, écrasée par le poids des responsabilités. Malgré la musique en exutoire, j’ai craqué. J’ai commencé à guérir lorsque j’ai compris que “le bonheur n’est pas chose aisé, il est très difficile de le trouver en soi, il est impossible de le trouver ailleurs.” Bouddha.

 

"Le bonheur n’est pas chose aisé, il est très difficile de le trouver en soi, il est impossible de le trouver ailleurs."

Bouddha

 

Le bonheur est à portée de pieds.

Le bonheur est à l’intérieur de chacun d’entre-nous. Et jusqu’au burnout, depuis que j’avais commencé à essayer de devenir adulte vers 18 ans, je ne savais plus que j’étais la clé de mon propre épanouissement. Il m’a fallu débroussailler tout un tas de vieilles croyances, différencier les valeurs qui m’appartenaient de celles qui appartenaient à ma famille ou à mon entourage. En décidant de changer de vie, j’ai pris mon temps pour découvrir ce qui me plaisait vraiment. Lorsque j’ai décidé de mon avenir en sortant du lycée, je ne me suis pas demandé ce que j’aimerais faire mais plutôt où je trouverais facilement du travail… Aujourd’hui mon plan est tout autre.




Aujourd’hui je me demande ce que j’aime, qui je suis et comment je pourrais contribuer à aider un maximum de gens tout en m’aidant moi-même. J’ai la conviction que ce n’est pas un, ni deux mais trois métiers que je vais exercer. Parce que ma vérité c’est que j’ai la terrible sensation que le monde du travail en entreprise nous tue à petit feu. Discrètement, sans trop faire de bruits, on tombe comme des mouches. Le stress, le fait d’être enfermé toute la journée, travailler autant l’hiver que l’été. On ne respecte plus son corps et son rythme biologique. Tout cela tue.


Alors comment faire ? J’en sais rien… enfin j’ai une vague idée : commencer par se changer soi-même. En quittant mon travail, je savais que plus jamais je ne rentrerai dans aucun moule. Et que surtout je ne voulais même plus essayer.



T'AS LE LOOK COCO

Maintenant, je vais reprendre mes études. Je me suis déjà inscrite dans une école de naturopathie dans le sud de la France dont la formation débutera en avril 2020. Mais je ne compte pas m’arrêter là. J’ai parallèlement commencé les démarches pour obtenir une équivalence Bac +3 et reprendre ensuite en master. Je voudrais faire un master 1 en nutrition et un master 2 en tourisme. Il faut que je rende ça matériellement possible mais j’y crois. Et comme le chante si bien notre ami Jean-Jacques :”J’irais au bout de mes rêves”.


À QUOI VONT ME SERVIR CES FORMATIONS ?

La naturopathie s’est basiquement pour comprendre le fonctionnement du corps humain et le déroulement de la vie. Personne ne m’avait expliqué le réel intérêt de boire, manger, respirer ou de bien s’occuper de soi. Le naturopathe consacre une grande part de son travail à la sensibilisation sur ces points essentiels de la vie. Le master en nutrition : aller encore plus loin. Et me donner une certaine crédibilité universitaire pour pouvoir plus tard reprendre en doctorat pour être enseignant chercheur. Sur le long terme j’aimerais donner des cours et écrire des livres. Mon intolérance aux sucres naturels est une différence qui peut devenir un atout. Enfin, un master en tourisme.pour mener à bien mon deuxième projet professionnel : orchestrer une agence de tourisme local et respectueux de l’environnement à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Ce serait des voyages au cœur de la population Vendéenne. Ce projet est encore un peu flou mais ça viendra avec le temps.


"HUMAIN ET CRÉATIF"

Et puis, et surtout, j’ai un projet artistique en tête. En faisant le tour de moi-même, j’ai réalisé que communiquer était pour moi une nécessité. J’ai reçu de nombreux messages de remerciements ou d’encouragements et chacun d’entre eux me fait extrêmement chaud au cœur. Mais sachez que je le fais parce que j’en ai le besoin irrépressible. Il y a des aspects de ma vie que je ne parviens pas à garder pour moi. Le tour de moi-même ne va pas vraiment s’achever le 06 juillet. Il va évoluer. J’ai un million d’idées artistiques et je compte bien vous les partager tout le reste de ma vie.


Une chose est sûre, il ne faut pas avoir peur de ses rêves. Il ne faut pas avoir peur de changer, de partir, de tout quitter. Celui qui vous empêche de le faire est quelqu’un qui n’en a jamais fait l’expérience. Bougez, vivez, évadez-vous. Savoir prendre des risques nous rend vulnérables. Et la vulnérabilité est le terreau d’évènements merveilleux qui nous apprennent ce qu’est l’amour, la bienveillance et la compassion. Je ne vous demande pas de donner 300 € à tous les inconnus que vous croisez, t’façon l’argent fait pas le bonheur, j’ai déjà essayé. Mais je me dis simplement que si chacun cherchait à s’aimer davantage, notre société deviendrait plus belle parce que “n’y a-t-il pas que l’amour qui puisse changer le monde ?”.*

Et si on essayait ?


*issue de la BD Le bleu est une couleur chaude.



 
 

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