Le clip « Le cœur en tête » est sorti sur Youtube.
Le lien ici : https://www.youtube.com/watch?v=D4NqJkn3kBo
Et puis là aussi : https://www.youtube.com/watch?v=D4NqJkn3kBo
Et puis encore là au cas où : https://www.youtube.com/watch?v=D4NqJkn3kBo
L’enregistrement ukulélé/voix a été fait chez Nomad Audio à Belleville sur vie (85). Les images ont été tournées dans le sud-est et puis à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85).
Passons la technique, avec vous j’avais surtout envie de revenir sur l’envers du décor. Replacer le contexte des images, et vous exprimer ma vérité derrière ce clip.
Contextons le contexte
Les vidéos ont toutes été tournées à l’hiver 2018.
Une partie avec mon amie Julie Gergeaux. Et le reste avec mon trépied. Ou des murets.
L’hiver 2018, c’est l’époque où j’ai abandonné mon boulot de responsable pour voguer vers d’autres horizons. J’avais achevé un bilan de compétences qui avait confirmé que le commerce n’était plus dans mes aspirations. J’avais besoin d’horizons nouveaux.
Ce qui me surprend en visionnant ce clip, c’est qu’on dirait que je vais bien, que je suis contente de faire ça, joyeuse, enthousiaste et pleine de dynamisme.
Rien ne pourrait être plus faux.
J’étais vraiment très mal à cette période. Je luttais chaque jour pour bouger, pour manger, pour sortir, pour sourire. Ma vie était un combat. Un combat que je gagnais, certes, mais un combat quand même.
Derrière le miroir
Cependant, aujourd'hui quand je regarde ces images, je découvre au contraire une jeune femme qui tente, une jeune femme qui se lance. Une jeune femme qui a honte de beaucoup de choses, et surtout d’elle-même, mais qui refuse désormais de se laisser mourir. Une jeune femme qui a compris qu'elle était bien plus forte que ce qu'elle avait pu croire.
J’ai débuté le tour de moi-même avec rien d’autre en tête que des peurs, des angoisses. J’étais perdue dans ma vie. Malheureuse depuis très longtemps.
Mais j’avais aussi quelque part au fond de moi l’espoir qu’un avenir meilleur existait. Ca m’a guidé même si je n’en avais pas conscience sur le moment.
L’invisible visibilité
Ce que je souhaite pointer du doigt c’est que lorsqu’on regarde ce clip, on ne voit pas cette souffrance. On ne peut pas la ressentir. On pourrait croire que je vais bien, que je m’amuse à faire tout ça. Que je sais ce que je fais.
Je n’en savais fichtrement rien.
Je voulais juste trouver un prétexte pour sortir de mon lit.
C’est ce qu’il y a de dingue avec la santé mentale. Ca ne se voit pas. On donne le change. On passe inaperçu.
C’est pas comme une jambe cassée ou un œil au beurre noir...
Être moi-même
Finalement, ce voyage m’a fait du bien car j’ai rencontré énormément de personnes qui ne connaissaient pas mon histoire, qui ne savaient pas qui j’étais. Je pouvais être de nouveau moi. Ou construire une nouvelle moi.
J’avais une sensation de liberté nouvelle.
J’ai rencontré des gens très intéressants, d’autres plutôt effrayants. J’avais peur souvent. J’étais stressée quasiment tout le temps.
Mais j’étais ailleurs que dans mon quotidien. Et ça me faisait du bien.
Je déblogue
C’est à ce moment là que j’ai ouvert mon blog. Ce blog.
J’étais surprise par le nombre de personnes autour de moi qui avait vécu des choses similaires.
Je n’étais pas du genre à m’étaler sur ma vie privée mais je me sentais investie d’une nouvelle mission ; partager mon histoire. C’était un appel très fort.
J’avais aussi besoin de commencer à exprimer ce mal-être. J’avais besoin de me retrouver en écrivant. Ma vie a commencé à prendre un nouveau tournant avec ces deux choix (voyager + écrire).
Finalement qu’est-ce-que tu vois ?
Aujourd’hui, quand je regarde ce clip, ce n’est pas juste de la musique que j’entends et une partie de mon voyage que je visionne.
Je vois surtout une jeune fille audacieuse, qui a pris conscience qu’elle allait mal, et qui a décidé de ne plus laisser personne lui dire que c’était normal.
Enfin je commençais à m'écouter. Et je me rendais compte que j'avais le droit de m'aimer. Le droit de dire merde. Le droit de dire non. Le droit de hurler. Le droit de pleurer. Le droit d'insulter. Le droit d'oublier.
Je m'autorisais enfin à être. À vivre. À choisir. À oser. À respirer. À me tromper. À me pardonner. À ressentir.
À cette jeune moi, je lui rends hommage. Bravo pour ton courage, ta force et ta détermination à aller mieux. Parce qu’aujourd’hui, si je vais bien, c’est grâce à toi. Merci d’avoir fait ces choix. Merci d’avoir osé. Merci d’avoir changé. Merci d’avoir bougé même quand tu ne savais pas ce que tu faisais.
J’espère qu’il vous plaira <3
Je vous embrasse bien fort,
Prenez soin de vous,
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