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  • Mathilde Boileau

L'AVENTURE PAISIBLE - ÉPISODE 4

Dernière mise à jour : 25 mars 2019


Nouveau poto !

 

Bon normalement il me reste encore quelques jours de voyage à vous raconter (Taghazout, Marrakech, Essaouira), mais j’ai plutôt envie de faire le bilan final parce que c’est le moment. Et comme c’est mon blog je fais ce que je veux.

 

Je ne vous raconterai pas notre arrivée à Agadir où j’ai retrouvé mon grand-père et ma grand-mère, qui viennent au Maroc depuis plus de 20 ans pour profiter du soleil.

Je ne vous raconterai pas notre rencontre avec TOK TOK ABDOU que vous pouvez joindre au 06 68 51 74 42. si vous voulez vous marrer

Je ne vous raconterai pas notre rencontre avec le vendeur de sac Faysal qui nous a fait goûter de l’huile d’Argan avec du pain.

Je ne vous raconterai pas qu'avec Lucie, photographe de talent, nous avons eu l'idée sur une plage de Taghazout du projet de protection de l'environnement #weseaplastic présent désormais sur instagram

Enfin si peut-être mais pas aujourd’hui.


Aujourd’hui, je vais vous confier que le Maroc avait le goût d’une aventure hors du commun. J’étais triste de partir, signe que le voyage a vraiment commencé. J’ai fait des rencontres tellement passionnantes que j’ai l’impression d’avoir vécu une odyssée d’un siècle alors que ça a duré 16 jours. Ce sont les rencontres qui ont créé mes étapes de périples, qui l’aurait cru il y a à peine 1 an, moi qui osait difficilement quitter la Vendée ?


Pour la première fois de ma vie, je n’avais rien prévu sur une bonne partie de mon séjour. Je laissais les choses venir. J’avais très peur avant de partir. J’ai eu envie de pleurer en attendant le bateau à Barcelone pour Tanger. Toutes mes peurs les plus profondes remontaient. Mon mental me hurlait que je faisais n’importe quoi. Alors que non. Je continuais de lâcher-prise et d’oser.


En voyageant, je découvre qu’on a le droit d’être sympa avec soi. Car contrairement à ce qu'on nous fait croire implicitement, notamment la religion, la personne la plus importante dans la vie, c’est nous. Et personne d’autre. Si nous on n'est pas bien, on peut pas aider les autres. Parce que si on aide les autres alors qu’on est soi même pas équilibré, on s’épuise. Et on n'est pas vraiment efficace. Quoiqu’il arrive on a toujours le choix. Quoiqu’il arrive il faut revenir à soi. Il faut apprendre à s’aimer pour aimer les autres.


Ça parait tellement individualisme quand je l’écris alors que pourtant c’est la base d’une société heureuse. Et c’est parce qu'on ne nous apprend pas à penser de cette manière que la France va si mal. Nous sommes toujours en train de regarder les autres alors qu’au contraire on ferait mieux de mieux s’occuper de nous et de notre le nombril.


Lorsque j’ai commencé à comprendre que rien n’allait dans ma vie (travail, famille, sentimental), je me suis surtout rendu compte que je connaissais peu de gens heureux. Je connaissais même personne que je considérais comme équilibré. J’ai été troublée par cette prise de conscience. Ils avaient toujours été autour de moi pendant des années mais c’est quand j’ai réalisé que JE n’allais pas bien que j’ai fait ce bilan. Je ne vous dis pas que je suis entourée de gens prêts à se suicider, pas du tout. Je dis juste que pour la première fois depuis bien longtemps je me suis posé une question toute simple : comment faire pour être heureuse ?


Une dizaine d’autres se sont jointes à la première : qu’est-ce-que le bonheur ? est-ce-que je suis heureuse et je ne le sais pas ? faut-il être amoureux pour être heureux ? peut-on être amoureux si on n'est pas heureux ? le travail permet t’il d’être heureux ? qu’est-ce-qui défini une personne malheureuse ? qu’est ce que la dépression ? Suis-je dépressive ? est ce que mon chat est dépressif parce que je suis dépressive ? (ouais ok c’était un peu moins important mais quand même).


Une explosion de questionnements dans mon cerveau en ébullition.


Un jour, pendant une dispute assez forte avec une amie que j’essayais de mieux comprendre elle m’a balancé, exaspérée, : “ouais bah tu ferais bien de régler tes propres problèmes avant de vouloir sauver le reste du monde !”.


Je vous l’accorde, c’était très violent.


Cependant, au lieu de m’énerver, j’ai pris ça comme l’un des meilleurs conseils prodigué depuis deux décennies. Une nouvelle fois ça a résonné en moi d’une drôle de manière. Car ça me donnait un nouvel objectif.


Si je m’attachais à aller mieux, non seulement je me ferais plaisir (BABA de la guérison) mais en plus je pourrais faire l’une des choses que je préfère : aider les autres.


D’ailleurs, je me rappelle que quand j’avais environ 11-12 ans, j’avais créé un blog -comme tout le monde- qui s’appelait tima_love44 (pas comme tout le monde). Un de mes articles parlait d’une nouvelle prise de conscience : je ne deviendrai pas un super-héros.


Rigolez, mais la backline était assez triste car en définitive j’expliquais que quand j’étais enfant, je pensais que j’allais pouvoir sauver le monde et que maintenant je grandissais je comprenais que c’était faux et ça me faisait me sentir inutile. J’expliquais qu'on était simplement poser là un peu par hasard sur terre et que toutes ces histoires de vocations, de missions, d’aides aux autres étaient des constructions imaginaires puériles. En grandissant, je mettais en place une vérité qui allait ternir ma vie pendant des années : nous étions poussière et nous redeviendrons poussière. Ni plus, ni moins. Seuls nos actes et nos décisions déterminent qui nous sommes et vers quelles directions aller.


C’est le jour où j’ai officiellement perdu espoir en l’avenir.


J’étais une enfant pleine de joie, et je devenais une adolescente pleine de doutes et de d'incompréhensions.


Le burnout m’a complètement changée. D’une manière inexplicable, j’ai retrouvé une foi nouvelle, celle que j’avais perdu à 11-12 ans : la foi en la vie. Dans mes moments les plus euphoriques sans-substance-illicite-je-précise, je me surprends même à croire qu’on pourrait tous être des super-héros. Des super-héros des temps modernes. Certains ont arrêté d’y croire alors ils se contentent de pas grand chose. D’autres suivent les signes sans bien comprendre ce qui les pousse à faire ça et vivent correctement. Et il y a la troisième catégorie : les gens spirituels. Ceux là vivent avec l'idée que :


 

"Le meilleur moyen de prédire l'avenir c'est de le créer."

Peter Drucker.

 

Ceux-là ont entendu parler de missions de vie et de chemins de vie, ils pensent que rien n’arrive par hasard (c’est le Mektoub, c’est écrit). Une partie des principes recoupent avec un aspect religieux. Sauf que ce n’est pas une doctrine. Ils ne se réunissent pas, ils ne font pas de messes de la spiritualité. Simplement ils se fient à leur instinct, aux signes. L'existence de Dieu est remis en question au profit de l'existence d'une notion plus complexe d'univers cosmique, d'interconnexions et d'énergie.


Vous l’aurez compris, je fais partie de ces gens. Je n’ai absolument aucune preuve, et vraiment je m’en fou d’en trouver, car le fait d’y croire me suffit.


En tout cas, ça m’a redonné confiance dans l'existence.


Si je ne fais pas suffisamment bien dans cette vie, et bien je me dis que je ferais mieux dans la prochaine. J’ai lâcher-prise sur la perfection. Aussi, les impressions de déjà-vu qu’on peut avoir, je les associe à nos vies antérieures. D’ailleurs, au Maroc, en 16 jours, j’ai eu plus d’impressions de déjà-vu que ces 5 dernières années. Je me dis que ce sont des petits clins d’œil de l’univers qui m’indique que je suis sur le bon chemin. C’est gratuit et ça fait plaisir.


Oui, mon aventure au royaume Marocain était belle. Elle fut à la fois simple et magique. Ce vrai premier départ seule vers l’inconnu m’a rendue plus zen. Je ne me sens pas encore prête à replonger dans un quotidien mais je sens que je guéris chaque partie de mon être pas à pas, sans me presser. Je m’accorde du temps et de la douceur. Faire le tour de moi-même ne me prendra pas toute ma vie. Mon compte bancaire ne va pas le supporter longtemps de toutes façons.


Je vois surtout clairement pourquoi mon ancienne vie ne pouvait pas m’épanouir : il ne répondait pas à mon besoin essentiel d’aider les autres.


C’est aussi simple et aussi complexe que cela.


Alors désormais, ma ligne de conduite est transparente : comment je fais pour aider les autres tout en continuant à m’aider moi-même en priorité ?


Prenez soin de vous, le tour de moi-même à une fin,

Et je vous donne la date très bientôt,


Merci ©LucieCoutanceau pour toutes les photos de l'article.


"On the route encore pour l'aventure" Shrek 2

 
 

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