BYE BYE CHEZ MOI
Voilà ça y est j'ai quitté ma zone de confort. J'ai passé 3 jours à Lyon pour la fête des lumières 2019. Mais faut que je vous raconte comme je me suis retrouvée à passer par Lyon alors que j'avais qu’Rome en tête.
Cette histoire est assez dingue.
FAUT QUE JE VOUS RACONTE
J’avais prévu dans ma tête d'aventurière du dimanche de suivre le dicton “tous les chemins mènent à Rome”, cependant j'ai fait une rencontre qui a changé ma vie. En allant à Nantes le 30 octobre dernier à la librairie Durance pour la présentation du livre de Julien Vidal, l'auteur de Ça commence par moi, j'ai pris sur la route un auto-stoppeur un peu paumé. Je dis pas ça de manière condescendante, il était vraiment perdu.
Je suis embêtée car je voulais pas vous parler de cette histoire maintenant mais elle s'impose à moi alors je vais vous spoiler un prochain article : je lui ai prêté 300 € pour le tirer de la galère. Il était Majorquais, et c'était fait voler tous ses papiers et son argent.
Après avoir fait la plus grande BA de ma vie -bonne action pour les intimes-, je file à la librairie pour voir Julien Vidal. Étonnement, alors que je suis quelqu'un d'organisé pour les rendez-vous je m'étais trompée d'une semaine. La rencontre était une semaine plus tard.
SIGNE OU MAUVAISE FOI
Je suis le genre de personne à croire aux signes. Alors dans mon esprit, cet acte manqué c'est à cause de l'Univers. Il voulait me mettre sur le chemin de cet espagnol nommé Guillermo Ramos. L’autre version c’est juste que c’est un bon prétexte pour me dédouaner de mon erreur.
Cependant, par rapport à son histoire, ce voyageur malchanceux avait besoin de ce montant là pour pouvoir suivre son chemin. Et je crois que je devais être là pour lui, pour croire à son histoire et pour pouvoir lui prêter cette somme. Il devait me rembourser une semaine plus tard.
Complètement transportée par cette rencontre, je me suis rendu compte que si la destination finale avait son importance, je voulais surtout parler aux gens. Je voulais rencontrer des inconnus de tous horizons, m'ouvrir à des mondes que je n'aurais même pas imaginé découvrir, coincée dans ma cage personnelle.
UNE AUTRE MANIÈRE DE VOYAGER
Bon, je vous avoue que je me suis carrément emballée car je voulais partir en faisant du stop. Toute seule quelques temps après, mon excitation s'est atténuée et j'ai écouté mon intuition. Elle me disait : “n'abuse pas Mathilde, on est en plein mois de décembre, t'as jamais voyagé toute seule, tu veux pas plutôt faire du covoiturage ? J’étais lancée. En plus, j'avais jamais fait de covoiturage. C'était aussi une première.
En regardant d'un peu plus près la carte de l'Europe ça me faisait faire environ 24 heures de trajet. J'étais pas hyper open à l'idée. Et puis, j'ai la petite sœur de ma coloc’, Lisa (qui est aussi ma masseuse personnelle attitrée) me dit qu'elle va à la fête des lumières de Lyon. Ça tombait pile poil sur mes dates de départ. Je savais que je voulais partir le 7 et revenir le 20, pour passer les fêtes avec ma famille.
Comme je pars voyager pour rallumer ma lumière intérieure (#illuminée), quoi de mieux que la fête des lumières pour débuter cette aventure ?
C'est ainsi que je me suis retrouvée dans un covoit’ pour Lyon où j'ai expérimenté ma théorie des rencontres sympathiques avec Jean-Pierre et sa femme ainsi qu'Azur (trop cool ce nom). Je me suis même vue leur proposer un morceau de ukulélé pour rompre la routine de la route.
GEORGETTE TU ME MANQUES
Lyon, pendant la fête des lumières, avec des millions de personnes, c'était un sacré challenge pour moi !
Car je dois avouer que je suis pas à l'aise avec les grandes villes pour une bonne raison : les transports en commun. Ça me fait limite angoisser. Ce n'est pas la foule qui me stresse mais plutôt savoir m'y retrouver dans la jungle urbaine de trains, trams, TER, bus.
Quand vous habitez en Vendée, ou dans n'importe quelle ville de campagne, vous grimpez dans votre automobile, vous mettez le gps et vous suivez les instructions de Georgette, Robert ou Natacha -en fonction des préférences- et c'est tellement simple.
Ça n'a pas été une grande réussite. Sur la journée du samedi j'ai eu la sensation de passer plus de temps à galérer qu'à profiter.
Premier matin, je veux me rendre au parc de la tête d'or, mon aubergiste m'indique le bus à prendre ainsi que l'arrêt. Je le trouve facilement mais en symbole de cette journée nationale de la galère du transport en commun, le bus a été annulé.
Pas de bus, pas de parc. Pas de parc, pas de nature. Pas de nature… pas de nature.
Je pourrais écrire un roman sur mes péripéties en transport à Lyon. Je vous fais le résumé : dans la journée du samedi j'ai quand même réussi à rester coincée dans les portes du métro, pris le tram dans le mauvais sens, vu un bus qui passe uniquement toutes les demi-heure partir devant moi alors que je faisais des signes distinctifs pour qu'ils ne partent pas, fini par prendre un Uber à 10 balles pour faire 500 m. Bref, j'avais encore du boulot.
ET SINON LA FÊTE DES LUMIÈRES ?
Concernant la fête des lumières en tant que telle, j’ai bien aimé ma soirée du vendredi. Le samedi y'avait bien trop de monde et surtout suite aux échauffourées liés aux manifestations gilets jaunes, les contrôles étaient renforcés. Ça avançait à rien alors je suis rentrée jouer du ukulélé chez Charlène et Aurélien, les deux âmes charitables qui m'hébergeaient. On a fait des remakes de Francis Cabrel et Big Flo & Oli. Faudra que je vous fasse écouter.
Pour la nuit du vendredi et du dimanche soir, je dormais à l'auberge de jeunesse du Flâneur. Je conseille vivement ce lieu. Le personnel est adorable et les gens qui y résident d'une gentillesse incroyable. Y'a juste ma voisine du dessus, dans les lits superposés, qui devait avoir une bougeonnite aiguë. J'ai pas hyper bien dormi mais le sommeil c'est surfait. Ça n'allait pas m'arrêter. J'ai connu pire.
Durant ces quelques jours j'ai pas énormément visité car je préparais la sortie de mon blog. Ça m'a donné pas mal de travail mais comme disait Confucius “Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie”. Dommage qu'il ne soit pas rémunéré.
J'en profite pour remercier Florian et Flavie, la team du tour de moi-même pour le temps qu'ils accordent respectivement au site et à la relecture. Merci à vous, vous êtes vraiment chouettes.
NICE OU PAS NICE ?
Je suis arrivée sur Nice hier, lundi 10 décembre, en covoit’ également. J'avais rendez-vous place Croix rousse à Lyon J'avais demandé à l'Univers de m'aider à trouver facilement. Il m'a répondu qu'il existait une application pour les transports et que je devais juste prendre le temps de noter mes trajets et les directions et que tout se passerait bien. Il avait raison. Je suis arrivée 1 h 30 en avance.
Par contre, l'univers, j'ai quand même réussi à perdre ma clé de chambre et donc ma caution de 5 €, comment je fais pour éviter ça la prochaine fois ?
Je vous ai concocté une vidéo de mon weekend Lumière avec une bande son originale composée pour l'occasion avec mon ukulélé. Enjoy it !
Prenez soin de vous ok ?
PS : Guillermo Ramos, le fameux auto-stoppeur qui a changé ma vie, il ne m'a pas remboursée. Un mois et demi après, je n'ai aucune nouvelle. Et bim mes 300 € ?
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