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  • Mathilde Boileau

Été 2024 : voilà l'été, tout s'est bien passé


Paysage des Pyrénées - août 2024

Bonjour la populasse !

Como esta la vida durante this summer ?


Pour cette newsletter d’août 2024, j’ai envie de vous parler de mes progrès colossaux d’un point de vue personnel.


Je retrouve des sensations que j’avais perdu depuis plus de 10 ans.

Et je comprends de mieux en mieux comment j’en suis arrivée à ce niveau d’affaiblissement en 2017.


Moi, Mathilde, 10 ans et demi, ou 15 ans je sais plus trop



Là par exemple, je pense que je respirais plus Août 2024

Très tôt dans ma vie d’adolescent.e, j’ai commencé à avoir des signaux corporels « anormaux ». J’avais beau en parler autour de moi, dans ma famille ou à mon médecin généraliste, je ne trouvais pas l’explication.


Autour de mes 10/15 ans, j’ai un souvenir vif d’une visite de routine chez le médecin où je lui expliquais que « parfois, j’oubliais de respirer ». Mon médecin n’avait pas compris ce que je voulais dire. Ma mère qui m’accompagnait parfois à mes rendez-vous médicaux, avait ri de cette remarque, sans aucune méchanceté bien sûr. Je m'étais pourtant sentie un peu bête, et n’en avait plus parler pendant des années, honteuse de m’être exprimée.


Avec le recul et les connaissances d’aujourd’hui, je réalise que ces « oublis de respiration » était simplement le début de signes d’anxiété. Quand quelque chose me stressait, ou m’angoissait, j’avais tendance à retenir ma respiration.


Bon après on est d’accord, même si mon médecin m’avait comprise, et m’avait rassurée, ça n’aurait pas tout changé dans ma vie non plus. Mais je pense sincèrement que ça aurait fait une différence, car je me serais sentie entendue. Et j’aurais continuer d’en parler au lieu d’enfouir ça en moi.


C’était le bon temps

Vous ne le saviez peut-être pas mais j’étais assez sportive jusqu’à mon entrée en université.

Puis vers 18 ans, j’ai commencé à avoir des chutes d’énergie très fortes. Des mini-burnouts je pense. Même au sport, en dehors de ces périodes de grand épuisement liées à la pression de vie d’une jeune adulte étudiante, j’avais des moments sans énergie. Je n’avais pas accès à mes accélérations habituelles ou mon endurance stable lors de mes entrainements et mes matchs. Je perdais mes repères sur mon propre corps. J’ai fini par arrêter le sport, n’y prenant plus de plaisir dans la performance.


J’ai fait à cette époque de nombreuses analyses de sang pour essayer de comprendre ce qui arrivait.

Les résultats revenaient normaux. Alors j’ai pris sur moi. J’ai fait comme si ça allait, alors que ça n’allait pas.


Mon terrain anxio-dépressif s’installait petit à petit. Avec un manque d’optimisation de mon alimentation aussi certainement. Désormais ce n’était plus maman qui faisait à manger. J’avais mon appartement, sans vraiment savoir comment faire pour équilibrer mon assiette.


Le déclin continue

Peu à peu, j’avais de plus en plus de signaux marquants. Insomnie ou fatigue au réveil, mauvaise humeur, état d’esprit pessimiste, besoin d’isolement par intermittence. Et personne à qui me confier. J’étais seule, parce que je ne pensais pas qu’on pouvait me comprendre.


Une part de moi se disait que c’était ça devenir adulte : devenir un peu blasée et gérer seul.e ses problèmes. Et ne plus s’amuser. La vie c’est du sérieux.


Alors j’ai poursuivi, pris chaque jour un peu plus sur moi. Plus le temps passait et plus je me trouvais faible, bête. Ma vie amoureuse inintéressante n’améliorait pas mon estime de moi. Je n’étais pas heureuse, mais je n’envisageais pas de changer quoique ce soit, parce que je n’avais même pas conscience de mes difficultés personnelles. Je n’avais pas confiance dans ma capacité à me renouveler et à rebondir.


Je traçais ma route, comme un coureur en plein sprint. J’avançais, encore et encore, de plus en plus vite, de plus en plus loin.



Maintenant je joue FIFA sur ma Nintendo Switch en attendant que la vie passe

J’ai poursuivi ma route, jusqu’à ce que mon corps m’arrête.


Si je vous dis tout ça, c’est que cet été j’ai retrouvé mes sensations d’antan. Du moins une partie. Régulièrement je me réveille, et j’ai une belle énergie qui tient toute la journée.

Je cultive cela en découvrant petit à petit que chaque signaux de mon corps est un message. Soit il veut quelque chose. Soit au contraire il veut que je lui foute la paix, que je lâche prise. Que je me détende.


Ça me fait du bien de vivre ce moment de réconciliation avec mon enveloppe corporel.

J’ai encore du chemin pour parvenir à un équilibre durable, mais je suis tellement heureuse de continuer à grimper la côte dans le bon sens, avec patience et intelligence.


Le coup de pouce qui change tout

En novembre dernier, je commençais les antidépresseurs. Ca a été un coup de pouce énorme. Meilleure décision de la décennie.


En décembre, ensuite, j’acceptais un travail à temps partiel (10 h/semaine) avec Shem’s, centre de prévention de l’épuisement. Meilleure décision de ma vie ex-aequo avec les antidep’.


Les deux choses qui me faisaient le plus peur dans ma vie sont finalement devenues les meilleures alliées de guérison.


Aujourd’hui, mon travail m’apporte une stabilité dont je n’avais pas imaginer les bienfaits. Dans ma première série de podcast, vous m’entendez dire « c’est fini, j’y arriverai plus, je ne parviendrais plus à travailler dans le monde du travail » dit normal. Et pourtant, 4 ans après, j’ai réussi avec brio cette réinsertion.


J’ai bénéficié des conditions idéales. Je finirai par en parler mais là j’ai besoin de continuer à vivre  sans le partager publiquement.


La famille

Dans ma vie famille, les troubles anxieux sont une véritable épidémie, surtout chez les femmes.


Dans le reportage d’Arte, "Le stress nous fait-il du bien ?", sortie fin janvier 2024, il y a un passage qui m’a particulièrement interpellé : une expérience sur des souris (aïe pour elle) démontre que l’anxiété serait héréditaire. Les conséquences se font sentir sur nos capacités cognitives, la mémoire et le comportement jusqu’à 5 générations si on ne fait rien. (voir à 9 min 58 secondes dans le reportage)


Cette étude rassure aussi en démontrant que si l’anxiété chez la souris est guérie, la transmission à la descendance n’a pas lieu. Donc, go chez les thérapeutes, faire du yoga, de la respiration, allez dans la nature, et s’éloigner des personnes très stressantes ! Car le stress c’est contagieux, le reportage en parle aussi.


Malgré l’inquiétant terrain anxio-depressif de chaque côté de mon arbre généalogique, surtout côté maternel, je suis sortie de la victimisation en me rappelant mes cours de biologie.


La bio c’est beau

Peut être avez-vous déjà entendu parler de l’expression des gènes.

Pour faire un résumé honteusement condensé, l’expression des gènes permet l’espoir.

Les humains ont entre 30 000 et 80 000 gènes. Le première chiffre est selon la police et le deuxième selon les manifestants (non ça dépend des études, ils sont pas d’accord entre eux pour le moment)


L’expression de gènes sous entend que c’est pas parce que tu as un gène que tu es obligé de l’exprimer. Donc c’est pas parce que ta mère est une stressée de la vie et ton père un gros con que tu seras toi-même stressée de la vie et en plus d'être con.


L’environnement compte dans cet expression. Donc en fonction de où tu vis, avec qui, dans quelles conditions, tu seras plus ou moins susceptible d’exprimer certains gènes.


Dans mon cas, ça me donne de l’espoir car, à l’inverse, mes grands-pères m’ont paru être des personnes particulièrement calmes et détendues. Donc je me dis qu’en négociant bien avec mon génome et en choisissant attentivement mon environnement, y’a moyen que je sois maxi zen dans le futur.


Ces propos ne sont ABSOLUMENT PAS validés scientifiquement mais ce que je veux dire c’est que ça m’a aidé à retrouver un état d’esprit résolument confiant. #nefaitespasçachezvous #enfinsipourquoipastantquevousditespasquecavientdemoi


Les médecins, ces amis

Vous l’aurez compris, si vous me lisez depuis quelques temps, j’ai rencontré sur mon chemin beaucoup de médecins inutiles. Je constate encore lors de discussion avec des inconnus ou des proches que les médecins, et notamment les généralistes, sont dans une sorte d’impasse.

Ce sont des professionnels du diagnostic humains mais des handicapés du savoir être.

La prise en charge globale de leur patients est une vague idée aussi floue que la thèse complotiste sur la franc-maçonnerie qui a un plan pour gouverner le monde.



Meilleure thérapie : les ami/es

Les médecins vous trouveront la maladie d’Hashimoto  ou de Takayasu en quelques années, mais leur attitude détachée et souvent condescendante aura eu raison de votre estime de vous-même. Vous serez guérie mais vous sentirez aussi mal que si vous étiez passer sous un train et enchaînerez dépression sur dépression.


J’exagère, on est d’accord. Et je pousse le bouchon très loin, et généralise des cas différents. C’est parce que je nourris encore une grande colère contre le système médical actuel. Ma colère va d’avantage à des directions politiques suicidaires pour le système de santé français que pour les médecins eux-mêmes d’ailleurs.


J’espère de mon vivant assister à un revirement spectaculaire de la prise en charge des patients. Que le problème soit physique, psychologique ou émotionnel, on mérite une prise en charge respectueuse de l’humain.

Je ferai tout ce que je peux pour y contribuer. Et m’exprimer sur le sujet est la première pierre à l’édifice de ce vaste chantier.



Voilà, je crois que j’ai fait le tour de ce que je voulais vous dire ce mois-ci.


En résumé, je vais bien, j’ai repris le boulot.

J’aime ce que je fais, et je me forme en parallèle à la communication digitale. Je sens que c’est que le début des formations dans ce domaine là. Je crois que je suis en train de trouver mon véritable métier, mon véritable don : la communication.


De votre côté, je vous souhaite une belle fin d’été, on se retrouve en septembre pour la newsletter.


Et si vous êtes anxieux, stressés, angoissés : prenez-vous en main et consulter. Des médecins, y’en a pleins. Et comme disais une amie à propos de mes mecs mais qui s’appliquent parfaitement aux médecins : « les mecs/médecins c’est tous des connards, mais choisis celui qui te va bien ».


Sinon, go pour écouter la rediffusion de la séance d’écoute officielle du tour de moi-même qui a eu lieu en avril dernier.


Bisous,

Je vous aime,

Merci de m’avoir lue.


Votre touriste préféré/e

Instant de contemplation au lac de Néouvielle dans la réserve naturelle, située la vallée d'Aure (Pyrénées)

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